Longtemps j’ai pensé que ma valeur principale était l’autonomie.

J’ai ressenti assez tôt dans ma vie professionnelle que je voulais faire à ma sauce.

Que j’acceptais l’obligation de résultats mais pas celle de moyens.

Je me souviens, lors de mon premier job d’Analyste informatique, de la manifestation de cette valeur.

J’avais 25 ans et l’on m’a donné un programme à débuguer.

C’était un peu « le bizutage » parce que plusieurs personnes s’étaient penchées dessus sans trop de résultats.

Je me suis donc attelée à la tâche, dépliant le listing (oui, on était dans les années 80 !) et déroulant l’algorithme pour y trouver les failles.

Un des ingénieurs système de l’entreprise s’était lui aussi penché sur le problème, sans succès.

Et le voilà qui vient regarder ce que je fais, me donner des « conseils », me dire de faire ceci ou cela.

Mon sang n’a fait qu’un tour !

Je suis allée voir le directeur informatique, la boule au ventre mais le verbe haut, pour lui dire : « Vous m’avez confié une tâche. Soit c’est moi qui la réalise à ma façon, soit c’est lui. J’ai d’autres choses à faire, ce n’est pas un problème d’arrêter celle-là. »

Quand j’y repense, je me dis « quelle audace ! ».

Toujours est-il que j’ai débugué le programme toute seule et que c’est resté comme un trophée pour mes collègues.

Mais aujourd’hui que je suis entrepreneure,

Que je fais travailler mes clientes sur leurs valeurs.

Que je leur pose des questions qui me font me les poser aussi.

J’ai découvert que plus que l’autonomie, c’était la LIBERTÉ ma valeur la plus forte !

Parce que au-delà de faire comme je veux, je veux aussi faire ce que je veux. Et tant qu’à faire, je choisis de le faire avec qui je veux et quand je veux 😉.

Je pense que pour durer dans l’entrepreneuriat, il faut aussi cette valeur forte. Pas forcément la plus forte mais elle doit être présente de manière significative.

Parce que pour résister aux aléas.

Pour rebondir face à l’adversité.

Pour trouver les ressources pour continuer l’aventure, il faut cette liberté, qu’on ne trouve jamais aussi grande que dans entrepreneuriat, soit un moteur.

Et l’indépendance dans tout ça ?

Je ne pense pas que l’on soit indépendante en tant qu’entrepreneure.

Nous dépendons (pas de nos clients puisqu’on les choisit) de l’environnement.

Nous ne pouvons maîtriser la conjoncture économique, le climat, les changements de lois, …

Mais nous sommes libres de choisir comment y réagir.

Libres de décider de nos actions face à ces situations dérangeantes.

Et pour vous, comment s’articulent ces notions d’indépendance, d’autonomie et de liberté ?