Mon rapport à l’argent : je t’aime moi non plus !

Mon rapport à l’argent : je t’aime moi non plus !

Je lis, de ci, de là, pas mal d’articles, de propositions de formations sur notre rapport à l’argent.

Sur la façon dont il faut se représenter cet argent, y penser, se projeter avec lui pour l’attirer et augmenter son CA.

La façon dont on le voit, dont on l’espère et dont on doit le gérer. La façon dont on doit le mettre (presque) partout dans notre communication sous des formes plus ou moins déguisées.
Je prends des notes, je fais des exercices, j’y pense et puis la réalité est venue me frapper en pleine figure il y a quelques jours !

J’ai récemment proposé un atelier/formation sur la Mission/Vision de son entreprise.

J’ai « sué » pour arriver à faire une belle page de vente (Landingpage pour les intimes). J’ai utilisé un nouvel outil, Mailerlite, tout en français (et oui, je ne comprends pas toujours quand on me parle en anglais et surtout je veux aller vite et n’ai pas de temps à perdre à chercher des traductions…). J’étais super fière de ma page, de l’enchaînement des différents mails qui suivent, tout était super. J’ai donc lancé mon offre, créé un événement Facebook, partagé dans des groupes, fait une newsletter (que vous avez du recevoir), bref, tout ce qu’il faut pour un lancement.
Et j’ai reçu les premières inscriptions. Super heureuse.                                                                                       Et j’ai aussi reçu le mail d’une amie me disant : « Mais ton atelier est gratuit ? ».
Oh stupeur ! Quoi, mais qu’est-ce qu’elle raconte ?
Après un moment de questionnement, je suis allée vérifier tous mes enchaînements de mails et oui, je n’avais nulle part indiqué de prix ni renvoyé vers Paypal !! Une histoire de dingue…
Je me suis bien entendue empressée de corriger cette erreur et j’ai envoyé un mail d’explication aux premiers inscrits en leur demandant de recommencer s’ils le souhaitaient.

Une fois le vent de panique et l’autoflagellation (oui, je travaille à la réduire mais c’est un chemin 😉 ) passés, je me suis interrogée sur ce que me renvoyait cette erreur.

Si ce n’était pas un signe que mon rapport à l’argent n’était pas celui qu’on attend d’un entrepreneur…
Mes interrogations et réflexions m’ont confirmé ce que je pressentais déjà : l’argent n’est pas du tout mon moteur ! (Mon moteur principal c’est le plaisir…) Bien entendu, j’aime bien en avoir pour voyager (mon budget vacances est le plus gros !), m’acheter les choses qui me font plaisir et surtout payer le crédit de ma maison, mais je n’ai pas envie de luxe, de chaussures, de sacs à mains, de bijoux, de fringues… Je n’ai pas besoin d’avoir un gros chiffre sur mon compte en banque pour me sentir exister ou importante, juste de quoi me sentir en sécurité (au cas où…).

Mais du coup se pose un problème : Comment réussir en tant qu’entrepreneur quand l’argent n’est pas son moteur ? Comment faire quand on ne pense pas CA à chaque fois que l’on fait une action pour son entreprise ? Comment faire venir cet argent qui n’est pour nous qu’un moyen de se faire plaisir mais pas un objectif en soi ?

La mission de mon entreprise (et la mienne par la même occasion) est d’accompagner chacun dans la recherche de la place professionnelle qui lui correspond au moment où nous nous rencontrons.

Et cet accompagnement ne passe pas que par des séances, ateliers, formations payants. Il passe aussi par tout ce que je transmets par mes messages, mes réflexions, mes conférences. Ce qui m’importe c’est que le plus de personnes possibles reçoivent ce message. Que le plus de personnes possibles prennent le temps de se découvrir, de se connaitre pour accéder à la liberté de choix. Je ne diffuse donc pas ce message uniquement par des moyens rémunérateurs et d’ailleurs si je pouvais le faire sans me soucier de le rentabiliser, j’en serais la plus heureuse. Je ne prévoies pas de rentabilité aux articles que j’écris, aux posts que je fais sur les réseaux sociaux. Je partage avec mon cœur, par envie et pour inciter d’autres personnes à s’interroger, à avancer, à découvrir…

Reste donc la question que je me pose, et que je vous pose : Comment arriver à faire rentrer de l’argent dans son entreprise quand ce n’est pas le moteur de son dirigeant ?
J’ai hâte de vous lire et vous dis un grand merci d’avance de vos réponses.

PS : Si vous connaissez un(e) mécène qui voudrait soutenir financièrement ma mission, je suis preneuse de ses coordonnées 😉 !! Ou tout autre moyen m’offrant la liberté de créer, partager, accompagner sans soucis de rentabilité.

Si vous souhaitez en savoir plus sur mes différents accompagnements, je vous invite à me contacter ici.

Comments

  • Dominique Darbouret

    Un titre qui attire mon attention… et une lecture jusqu’au bout. Je ne suis pas mécène, je ne suis pas utilisatrice de formations mais j’ai aimé cet article et ce qu’il révèle de vous mais aussi de chacun de nous.

  • Isabelle

    Bonjour Hélène,
    Pour moi non plus l’argent n’a jamais été un but en soi et j’ai une vision du sujet assez proche de la tienne. Malgré tout, je me suis rendu compte que pour ma part, l’argent ne restait jamais chez moi, c’était une fuite permanente et problématique dans ma vie, d’autant plus j’ai moi aussi un crédit immobilier à payer, que je suis seule avec mon fils et que je viens de me lancer dans la belle aventure de l’entrepreneuriat (donc plus de salaire fixe…).
    J’ai donc décidé de faire une de ces formations dont tu parles, une sérieuse, sur 8 mois et ce fut pour moi une véritable révélation. J’ai découvert que l’argent est une énergie, j’ai travaillé non seulement sur la façon de gagner de l’argent mais surtout et avant tout sur mes croyances, limitantes ou pas, sur la notion d’abondance (qui n’est pas la même pour tout le monde, et de loin !) et mis le doigt sur les fonctionnements qui m’empêchaient d’être sereine face à cette problématique. Je ne vois plus du tout les choses de la même façon, je me rends compte que l’argent peut être pour moi un outil pour aider davantage de monde autour de moi, bref, ça a changé fondamentalement ma vision des choses !

  • Caroline

    Bonjour Helene,
    Tout d’abord merci, cet article m’a fait le plus grand bien, j’ai enfin pu mettre un mot sur ma relation à l’argent : l’argent n’est pas mon moteur! Et apparemment je ne suis pas la seule. Le hic quand j’essaie de formuler ça, avec mes mots, c’est sud je me heurte à des réflexions du type « évidemment, tu n’as pas de problèmes d’argent « , « c’est toujours ceux qui en ont qui disent ça « . Je ne vais pas dire que j’ai beaucoup d’argent, ce que je gagne me permet de vivre, partir en vacances et parfois de voyager; simplement je ne cherche pas à toujours en gagner plus. C’est vrai que lorsque je me suis lancée dans l’entreprendrait, je me suis aussi autoflagellee: tu ne vas jamais réussir si ton but n’est pas de gagner de l’argent. Maintenant je comprends que ce n’est pas mon moteur, et qu’en faisant réussir les autres et en donnant beaucoup, nous sommes payement retour, et pas que financièrement
    Merci Hélène

  • Xavier DELAUNAY

    bonjour
    très symptomatique ton article effectivement !
    La question de l’argent est bien sûr fondamentale puisque c’est la clé de la vie de l’entreprise et le moyen d’assurer la liberté et la sécurité à laquelle le dirigeant aspire.
    Pas d’argent – pas d’entreprise. C’est clair.
    Principe de réalité.

    Chez les créateurs que je rencontre et, pire encore chez les conseillers en création d’entreprise que je forme au BCAE, je vois combien ce « noeud » est crucial.

    A ce jour je ne vois que 6 moyens pour que le créateur réussisse sa désintoxication face à l’argent :
    – travailler avec un coach entrepreneurial formé à cette question
    – se faire un travail perso voire une thérapie
    – trouver un associé mieux cablé en la matière (en plus cela permet de sortir du risque de plus en plus fort des activités en mode solo-solo)
    – Concéder lors de la création à l’investissement (un bon capital) et prêts d’honneurs nécessaires pour le pas être en stress bloquant quand les creux de tréso se feront sentir.
    – Ne pas rester seul associé et mobiliser dès le départ des investisseurs (love money ou BA) afin d’être en pression vis à vis d’eux (à défaut de réussir à se la mettre vis àvis de soi même
    – Trouver des repeat business qui assurent la stabilité minimum requise.

    En fait
    – piger que la personnel morale doit être à l’aise pour que la personne physique respire sa liberté face à l’argent !
    – développer sa posture entrepreneuriale et son business model ou, rester en portage salarial ou CAPE, tant que ce n’est pas fait.

  • Lyvia

    Je me permets de répondre à ta question : « Comment arriver à faire rentrer de l’argent dans son entreprise quand ce n’est pas le moteur de son dirigeant ? » – C’est en fait très sain que l’argent ne soit pas ton moteur principal. Car sinon cela devient vite très stressant, et perd de son sens. A la place, une solution est de rester toujours connectée à l’utilisation de cet argent, en faisant la liste de tout ce dont tu as besoin, envie, et de te le fixer comme objectif. Ainsi l’argent devient non pas une fin, mais un moyen de financer ta vie, une énergie. Ton moteur deviens ce que tu vas faire avec, pas l’argent en lui-même. Je veux pour ma part BEAUCOUP d’argent, mais pour arriver à ces chiffres, j’ai du me demander ce que je voulais en faire (mon moteur a été de financer ma propre vie, et aussi contribuer à celle des autres), car l’argent pour l’argent n’est pas bien utile. En fixant et affichant tes prix, tu finances ta vie, et aussi tous les projets qui te tiennent à coeur, dont certains qui ne sont pas forcément les tiens. Ainsi tu deviens ton propre mécène en un sens. Tu peux par exemple voir l’argent sous un autre angle – en le demandant (en l’affichant sur ta page, en vendant) tu crées un passage d’énergie : tu permets à une personne d’investir en elle, et donc de se valoriser / tu te permets à toi d’investir en toi, et en ce qui est important pour toi / tu as l’opportunité de reverser à des choses qui te tiennent à coeur. On a tous un rapport à l’argent complexe, car nous y avons attaché beaucoup d’émotions, de significations et on a donné beaucoup de sens à ce que l’avoir / ne pas l’avoir – le demander / ne pas le demander signifie. C’est un très vaste sujet, fascinant. Et même si c’est un poil déplacé, hehe, je te recommanderais de ne pas abandonner l’idée de rentabiliser ton travail. C’est cette création d’argent qui fait aussi de toi une entrepeneure. Cette première étape (faire payer tes clients) est un apprentissage important pour eux aussi, en terme d’amour de soi et d’investissement en soi. Rien ne t’empeche de faire du gratuit au cas par cas. Faire ce que tu aimes dans le plaisir et le fun n’est pas incompatible avec le fait de gagner de l’argent, loin de là. En faisant entrer de l’argent dans ta vie, tu fais circuler son énergie, et c’est très sain et bénéfique.

  • MEDDOURI

    Des témoignages intéressants, merci de votre et vos partage.
    Actuellement je me retrouve dans la situation qui est celle de faire rentrer de l’argent pour donner un sens à la structure que j »ai créé et pas spécialement pour moi.

    Bien à vous,

    Nauria Meddouri
    Fondatrice de M2a-PRO société de conseil et pilotage achats

  • Elie

    Très heureux de te lire sur ce sujet.
    J’ai moi aussi « beugé », là dessus, et je ne suis encore sur de m’en être sortie.
    Mon premier article  » Plus fort que l’amour l’agent » Titre volontairement provocateur.
    http://coachingexistentiel.com/l-argent
    Quand au marketing éthique voici ce que j’en ai pensé.
    http://coachingexistentiel.com/marketing-ethique
    Maintenant je ne crois pas qu’il y ait une bonne solution à la question car entre ce que l’on donne et ce que l’on demande il n’y a pas d’équivalence. Nous ne sommes pas dans un rapport marchand entre le donner et le recevoir, d’où la difficulté.
    J’ai regardé de prêt ce que tu offres, le prix est bien adapté pour celui qui participe à tes atelier, mais ce que tu donnes n’a rien à voir avec ce prix.
    Amitiés Elie

  • […] faire ainsi parce que je trouvais que ça ne correspondait pas à mes valeurs (voir l’article « Mon rapport à l’argent, je t’aime moi non plus ! […]

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