La colère, comment s’en dégager…
La colère, une compagne bien envahissante… et embarrassante.
Il y a quelques années j’ai participé à un atelier coaching/sophrologie dont le thème était « les émotions ».
Après un temps de réflexion, je me suis rendu compte que l’émotion la plus souvent présente chez moi était la colère.
Je ressentais au fond de moi un énervement permanent.
Contre les automobilistes qui n’avançaient pas assez vite, la caissière pas assez rapide, la cliente qui ne donnait pas de réponse, le train en retard, l’élève qui ne comprenait pas…
Je me sentais comme froissée de l’intérieur. Comme si mon ventre était une feuille de papier froissé.
La colère est déprimante, elle nous emmène insidieusement du côté obscur de la force.
Elle sait parfaitement s’auto-alimenter.
Beaucoup de situations dans notre vie peuvent être source de colère. Et c’est très facile de s’y laisser plonger.
C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide ou plein.
J’aurais pu sombrer assez profondément dans la noirceur de cette colère qui finalement annihile notre capacité d’avancer et de changer les choses en notre faveur. Car elle nourrit en nous les « c’est de la faute des autres », « ça n’arrive qu’à moi », « je n’ai pas de chance (vous savez, votre côté Calimero 😉)…etc.
Mais heureusement pour moi, j’ai aussi au fond de moi une capacité d’émerveillement surdéveloppée.
C’est-à-dire que je trouve de la beauté dans beaucoup de choses.
Lors de mes voyages où je suis sensible aux paysages, couleurs et richesses de la nature.
Mais aussi lors de mes rencontres, échanges avec mes clients ou pairs. Je ressens de la joie et du plaisir pendant et après une conversation, un accompagnement. Je suis émerveillée par les idées créatives de mes clientes. Je suis touchée par leurs histoires de vies, leur résilience, leur courage et leur détermination.
Alors aujourd’hui, quand dans des moments un peu plus difficiles je sens Dame colère essayer de prendre le contrôle, je me concentre sur les avantages que je peux tirer de la situation.
Je me demande si cette colère serait utile à changer les choses.
Je cherche comment utiliser ce temps « perdu », ce refus, cette annulation, cette négativité à mon avantage.
Et j’ai trouvé quelques moyens très simples pour le faire :
- Être dans un embouteillage, attendre un train en retard, faire la queue, sont des moments cadeaux où l’ont peut prendre le temps de respirer, méditer, penser à un problème et trouver une solution, être inspirée par une nouvelle idée. Mais pour cela, il faut libérer son esprit du négatif, de la colère dévorante et juste être présente à l’instant. Il faut accepter ce qui est et laisser la place pour ce qui peut venir.
- Se remémorer de bons moments, de belles choses vécues et en resavourer le souvenir. Se remplir de positif en prenant le temps de voir et célébrer les émotions positives que l’on a forcément ressenties ou se donner le temps et la liberté d’en prendre conscience.
- Mettre une musique qui nous met en joie à fond dans les oreilles, danser, regarder une vidéo ou un film qui nous fait rire… bref, tout ce qui peut faire redescendre la pression colérique.
- Trouver le moyen d’exprimer cette colère. Il faut qu’elle sorte avant de prendre toute la place. Aller hurler dans la nature, poser sur le papier ses ressentis, en parler à une oreille bienveillante…
J’ai ainsi appris que la colère ne m’apportait rien de positif et qu’elle jouait même contre mon camp.
Je ne lui laisse donc plus la place qu’elle souhaitait occuper et la remplace, autant que je le peux, par l’émerveillement et la joie.
Je vous invite à essayer une ou plusieurs de mes recettes et à me dire comment ça se passe pour vous. Si vous avez aussi vos propres recettes à partager, je vous lirais avec plaisir !